Grand amphi Villa Arson
TOUT LE PROGRAMME DES CONFÉRENCES 2016-2017
Une trentaine de rendez-vous d’octobre à avril autour d’artistes, de critiques et de théoriciens illustrant les multiples pratiques et approches de l’art, constituent un programme de conférences et de rencontres ouvert à tous les publics. Entrée libre.
Mardi 4 octobre à 18h30 : Julien Dubuisson, artiste
Julien Dubuisson est né en 1978 en France. Il s’est formé à la sculpture à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Après cinq années passées à Bruxelles, il réside un an à Madrid, à la Casa de Velázquez. De retour en France, il séjourne plusieurs mois sur l’île de Vassivière au Centre international d’art et du paysage, et participe pendant deux ans au programme de recherche 5/7 de la Villa Arson de 2013 à 2015. Son travail a été montré au Palais de Tokyo, au Parc Culturel de Rentilly, au Ciap de Vassivière, au musée de Rochechouart, au Cac Meymac, au Confort Moderne et à la fondation d’entreprise Ricard. Il a participé à l’exposition L’après-midi (commissaire Mathieu Mercier) au centre d’art de la Villa Arson, où il a présenté deux réalisations qu’il présentera en détail à l’occasion de cette rencontre : Pavillon nocturne et Old Room. Julien Dubuisson vient de rejoindre en cette rentrée l’équipe pédagogique de la Villa Arson comme professeur de sculpture.
www.juliendubuisson.com
Mardi 11 octobre à 18h30 : Laurent Prexl, artiste
« L’art est certainement l’activité humaine la plus complexe qui soit, il n’y a aucunes règles, aucunes lois à respecter. On peut – dans tout les sens du terme – faire n’importe quoi ! » L.P. Les œuvres de Laurent Prexl s’attachent à soulever paradoxes, aberrations et autres inepties dans une multiplicité formelle qui démontre à quel point il ne s’interdit strictement rien. De la performance à l’installation, de l’art conceptuel au groupe de rock, de la restauration à la disparition, il œuvre entre vanité et impertinence. (Sophie Lapalu in Le quotidien de l’art, Janvier 2016). Né en 1975, Laurent Prexl expose en France et à l’étranger. Il est par ailleurs le fondateur de l’atelier Boronali pour la conservation-restauration de l’art-action. Laurent Prexl vient de rejoindre en cette rentrée l’équipe pédagogique de la Villa Arson comme professeur de peinture, installation, performance.
Mardi 18 octobre à 18h30 : Un festival c’est trop court – Compétition Expérience en partenariat avec L’ECLAT.
+ d’infos
Mardi 25 octobre à 18h30 : Robin Meier, artiste « Communication, émergence, intelligence »
Robin Meier est un artiste suisse basé à Paris. Il s’intéresse à l’émergence de l’intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle et au rôle de l’homme dans un monde de machines. Robin Meier essaie d’élucider ces thématiques à travers des compositions musicales et installations sonores. Appelé “artiste du futur” (le Monde), “maestro de l’essaim” (Nature) ou encore “pathétique” (Vimeo), ses travaux ont été sélectionnés pour le Prix Fondation d’entreprise Ricard 2016 et montrés dans des institutions internationales telles que le Palais de Tokyo ou le Musée de l’Art Moderne de la Ville de Paris, SIGGRAPH à Yokohama, Nikola Lenivets à Moscou ou SoundReasons à New Delhi. Musicien de formation il étudie la composition en Suisse. De 2001 à 2005 il suit les cours de composition électroacoustique au Conservatoire National de Région de Nice et au CIRM. De 2004 à 2007 il étudie la philosophie cognitive à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris où il a rédigé son mémoire sur les modèles de la cognition et leurs expérimentations artistiques.
« J’ai toujours été fasciné par les systèmes complexes qui s’auto-organisent comme par magie. Les exemples dans la nature sont légion: essaims d’abeilles, nuées d’oiseaux, colonies de fourmis mais aussi flux de piétons, marchés financiers, routeurs internet ou réseaux de transports. Ces systèmes différents sont tous reliés par la façon dont émergent leurs organisations sans qu’il y ait un leader mais à travers des interactions innombrables entre individus. J’explorerai au cours de cetet conférence communication, émergence et intelligence à travers les sciences, la philosophie et l’art. J’identifierai des connexions entre ces thèmes et développerai une idée de l’intelligence comme un processus passif mais inexorable telle la trajectoire du fleuve dans le paysage.
+ d’infos
Mercredi 26 octobre à 19h : Abel Ferrara à la Villa Arson
A 19h, Masterclass animée par Kaloust Andalian, suivie à 20h30 d’une projection de « Snake Eyes » en présence d’Abel Ferrara.
Une proposition de L’ECLAT en partenariat avec dfilms. + d’infos
Vendredi 4 et samedi 5 novembre : Week-end Pop Philosophie
Une première à Nice dans le prolongement du festival marseillais. Un programme de conférences au Théâtre national de Nice (le 4/11) et à la Villa Arson (le 5/11).
Mardi 8 novembre à 18h30 : Vincent Epplay, conférence-performance | Fayçal Baghriche, projection (dans le carde de l’exposition Run, Run, Run)
Mardi 15 novembre à 18h30 : Sylvie Réno, artiste « 40 ans de boulot et c’est pas fini »
Depuis 1984 Sylvie Réno construit un oeuvre de sculptures et d’installations. A travers la présentation de son travail, l’artiste raconte cette vie de création et son expérience de vie active et sociale. + d’infos
Voir détail en tête de cette page
Jeudi 17 novembre à 19h : Maxime Matray et Alexia Walther, artistes (dans le cadre de l’exposition Run, Run, Run, en partenariat avec L’ECLAT) + d’infos
Mardi 22 novembre à 18h30 : Anselm Jappe, philosophe, théoricien de la « nouvelle critique de la valeur »
Fin de l’art ou dépassement de l’art ? L’art contemporain face à ses critiques
Anselm Jappe, né le 3 mai 1962 à Bonn (Allemagne), enseigne la philosophie en Italie. Il est un théoricien de la « nouvelle critique de la valeur » et spécialiste de la pensée de Guy Debord. Quelques ouvrages : « Pour en finir avec l’économie », « Décroissance et critique de la valeur » (avec Serge Latouche), « Libre et Solidaire », « Crédit à mort : la décomposition du capitalisme et ses critiques », Éditions Lignes, janvier 2011 ; « L’avant-garde inacceptable – réflexions sur Guy Debord », Éditions lignes-Léo Sheer, 2004, « Les Aventures de la marchandise, pour une nouvelle critique de la valeur », Éditions Denoël, 2003
Il intervient pour cette conférence sur le thème « L’école d’art : lieu de formation des artistes ou des opérateurs culturels ».
Mercredi 23 novembre à 18h30 : Hélène Guenin, conservateur et directrice du MAMAC (Nice)
D’un éclairage sur les pratiques écologiques dans le champ de l’art à travers une grande figure historique à la plongée dans une aventure artistique locale et internationale initiée à l’aube des années 1950 autour d’Yves Klein, Martial Raysse et Arman, Hélène Guenin, directrice du MAMAC, propose un aperçu des expositions organisées au musée en 2017. Cette présentation des enjeux artistiques à venir et des recherches actuellement menées, permettra d’esquisser des collaborations possibles avec la Villa Arson. Nommée à la direction du MAMAC en mars 2016, Hélène Guenin a été responsable de la programmation du Centre Pompidou-Metz (2008 – 2016) et du 49 Nord 6 Est Frac Lorraine (2002-2008). Elle a notamment été commissaire de l’exposition « ERRE – Variations labyrinthiques », avec Guillaume Désanges (2011) ; « Une brève histoire des lignes », avec Christian Briend (2013) ; « Sublime. Les tremblements du monde » (2016) et « Un musée imaginé » en collaboration avec la Tate Liverpool et le MMK de Francfort (2016).
Jeudi 1er décembre : Forum Movimenta (L’ECLAT) à la Villa Arson
De 9h à 12h : Conférence « Exposer L’image Mobile »
A 14h : Ecrans / Espace / Ville Conférence
A 18h : Jackson David Performance
+ d’infos
Mardi 6 décembre à 18h30 : Marwa Arsanios, artiste
Conférence en anglais
Marwa Arsanios will be talking about her research lead practice focusing on the relation between text, the body in its performative aspect and film in her videos, reading performances and installations. The bodies are often « extra bodies » or flickering, they tend to appear in order to make a space more tangible, to re-enact a certain history, or to voice a certain imagined collectivity. They inhabit a certain anonymity even if we think we know their names they are never referred to for their individual potential. They are tools for political imagination. Whether produced by ideology or reproducing a certain political ideology through movement or words, they are often trying to debate it and re-invent themselves.
www.marwaarsanios.info
Mardi 13 décembre à 18h30 : Pierre Le Pillouër, poète, éditeur et écrivain français contemporain
Des poèmes touchants … Une lecture publique d’une heure
Pierre Le Pillouër présentera et lira des textes ou poèmes anciens et récents (inédits), touchant à de nombreux domaines de l’art, en lien avec la question de son accessibilité. Né en 1950 à Louhans, vit à Vallauris. Membre de la revue TXT de 1989 à 1993, créateur en 2001 de la revue en ligne www.sitaudis.fr
écrivain, éditeur et poète.
+ d’infos
Centre international de poésie de Marseille
Vendredi 16 décembre (heure à préciser) : Cérémonie des médaillés 2016 – Université Côte d’Azur (COMUE UCA)
Mardi 10 janvier à 18h30 : Jean-Paul Fourmentraux, sociologue et critique d’art, professeur à l’université Aix-Marseille
Artistes de laboratoire / Recherche et création à l’ère numérique
Un comédien virtuel, des images interactives, un cirque transmédia, des agents intelligents… Ce livre porte sur la manière dont la création artistique et la recherche technologique, qui constituaient autrefois des domaines nettement séparés et quasiment imperméables, sont aujourd’hui à ce point intriqués que toute innovation au sein de l’un intéresse (et infléchit) le développement de l’autre. Dans les nouveaux laboratoires de la création artistique et informatique – Ircam, Hexagram, Lip6, Cnam, Orange Labs – des œuvres hybrides rendent irréversible le morcellement des anciennes frontières opposant art et science. Car en articulant des contributions interdisciplinaires, l’art numérique instaure en effet un morcellement de l’activité créatrice et des modes pluriels de désignation de ce qui fait œuvre. Les logiques de conception et la régulation du travail qui en découlent étant désormais orientées vers une pluralité d’enjeux : exposition (artistique), invention (technologique) et connaissance (académique). L’examen de ces évolutions en France et au Canada révèle de nouvelles manières de faire œuvre commune et soulève plusieurs questions : l’art peut-il faire l’objet d’une recherche ? L’écriture informatique peut-elle, elle-même, recouvrir une dimension théorique et devenir un enjeu de création ? L’interdisciplinarité mise en jeu s’accompagne-t-elle d’une transformation des modes d’attribution et de valorisation des œuvres partagées entre art et science ?
Jean Paul Fourmentraux est Sociologue (PhD) et critique d’art, Professeur à l’université Aix-Marseille. Habilité à diriger des recherches (HDR) par l’université de Sorbonne-Paris 5, il est membre de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) chercheur au Centre Norbert Elias (UMR-CNRS 8562) et responsable scientifique du programme Art-Science-Société porté par l’Institut Méditerranéen d’études avancées (IMéRA – RFIEA). Auteur des ouvrages Art et internet (CNRS, 2010), Artistes de laboratoire (Hermann, 2011), L’œuvre commune. Affaire d’art et de citoyen (Presses du réel, 2012), L’œuvre virale. Net art et culture Hacker (La Lettre Volée, 2013) il a dirigé les ouvrages L’Ère Post-media (Hermann, 2012) et Art et Science (CNRS, 2012), Identités numériques : Expressions et traçabilités (CNRS, 2015). + d’infos
Samedi 14 janvier à 14h et 19h30 : présentation de films de Lav Diaz par Julien Gester (en partenariat avec L’ECLAT)
Découvert tardivement en France lors de la projection de Norte, the End of History au Festival de Cannes en 2013, Lav Diaz se révèle comme l’un des cinéastes les plus inspirés du moment, dont les œuvres comptent déjà parmi les plus percutantes du cinéma contemporain.
La projection de deux films du cinéaste philippin, entrecoupée d’une discussion entre Julien Gester et Patrice Blouin, offre une occasion de découvrir un pan de l’œuvre ample qui s’impose d’emblée par sa beauté, sa rigueur esthétique et discursive impressionnante.
Julien Gester est critique de cinéma et co-dirige le service Culture à Libération, où il a souvent écrit sur le cinéma de Lav Diaz.
Mardi 17 janvier à 18h30 : Jana Gunstheimer, artiste
Jana Gunstheimer présente sa pratique du dessin, entre répliques des siècles passés et histoires inventées et prétendues réelles, en nouant également des liens entre écrit et réalisation plastique.
Née en 1974 à Zwickau, vit et travaille à Jena, Allemagne. Jana Gunstheimer a été lauréate de la Villa Massimo à Rome en 2009 et du prix de dessin 2016 de la Fondation Guerlain. Elle a notamment exposé à l’Art Institute à Chicago, au Gropiusbau, Berlin et au Museum Folkwang à Essen.
Au premier regard, la facture des dessins de Jana Gunstheimer est classique et, par le crayon ou le graphite, nous entraîne au cœur des répliques des siècles passés. Mais c’est sans compter sur les histoires inventées et prétendues réelles… Les sources d’inspiration de cette artiste sont bien les reproductions issues de livres qu’elle consulte. Elle les photographie, puis les reproduit dans son atelier, sans pour autant utiliser la projection. Jana Gunstheimer s’est parfois mise dans la peau d’une journaliste, nouant un lien étroit entre l’écrit et la réalisation plastique. Aujourd’hui encore, elle convoque chaque sujet tel un problème à résoudre qu’elle se doit d’analyser selon différents points de vue. Ce temps passé devant l’image est d’ailleurs primordial car il lui permet d’interroger son statut. L’image n’est-elle qu’illustration ou fait-elle toujours référence à la fenêtre d’Alberti, en tant que miroir du monde ? Oui, pour certaines scènes choisies par Jana Gunstheimer, qui nous plonge dans le monde frivole de l’aristocratie française du XVIIIe siècle. C’est l’une de ses périodes favorites, tant l’apparat y était roi et la préparation de soi se révélait digne d’une oeuvre d’art. C’est aussi le siècle où cette confusion entre réalité et fiction (également par le décorum) était poussée jusqu’au plus grand raffinement. Dans ses œuvres autant que dans ses accrochages, Jana Gunstheimer crée le trouble tout en incorporant une relation performative au dessin. Ainsi, après une réalisation minutieuse, elle pourra se mettre, de manière instinctive, à les lacérer. Ayant même réalisé une série qui se nomme Methods of Destruction, elle y simule des impacts de balles qui endommageraient une partie de la feuille, notamment sur Goya ou Caravage. Mais que détruit-elle ? L’histoire de l’art, l’image, ou sa signification ? Pour elle, il s’agit d’augmenter son pouvoir sur l’oeuvre, tout comme lorsqu’elle la quadrille ou la recouvre d’un carré blanc, sans faire aucunement référence aux différentes abstractions de l’histoire de l’art. L’image est considérée comme une personne jouant un rôle réactif par rapport à son spectateur et Jana Gunstheimer invoque son pouvoir physique, au sein de sa réalité fictionnelle.
+ d’infos
Mardi 24 janvier à 18h30 : Pablo Wendel, artiste, performeur
Pablo Wendel (*1980 Tieringen) a effectué tout d’abord une formation de sculpteur (2008-2010 : Master of Fine Arts, Royal College of Art London/UK et chez Christoph Karl Strauss) complétée par des études à Stuttgart, en Chine et à Londres ( 2007/08 Institut of Social Research, ABK Stuttgart – CCA San Francisco/USA ; 2006 : china National Academy of Fine Arts, Hangzhou/China ; 2002-2009 Staatliche Akademie der Bildenden Künste, Stuttgart). La performance et la vidéo de « Terracotta Warrior“ était un de ses projets, avec lequel il a obtenu grand intérêt du public. Ses œuvres ont été montrées dans des nombreux contextes nationaux et internationaux. En 2012 il a fondé un fournisseur d’électricité pour se vouer à une recherche artistique autour du développement du courant artistique.
+ d’infos
Mardi 31 janvier à 18h30 : Miguel Palma, artiste
Né en 1964 à Lisbonne, vit à Lisbonne. Il a participé à l’exposition Acclimatation à la Villa Arson en 2008. Conférence performative présentant son travail d’artiste plasticien.
Miguel Palma
+ d’infos
Jeudi 2 février à 18h30 : Marion Zilio et Antoinette Rouvroy autour du livre d’Alexandra Guillot « Votre futur est plein d’avenir »
Information dernière minute : Antoinette Rouvroy, initialement annoncée étant empêchée, cette rencontre se fera en amphi 1 en présence de Farida Ducrocq, voyante et guérisseuse
Quels liens tissent ensemble la voyance en ligne et les algorithmes prédictifs, les sorcières et les bots ?
La sortie du livre d’Alexandra Guillot,Votre futur est plein d’avenir, est l’occasion de réunir l’auteure, Marion Zilio, qui en a écrit la postface et Antoinette Rouvroy autour du thème de la voyance en ligne. Des algorithmes sensés prédire l’avenir aux sorcières contemporaines, ce phénomène sera évoqué pour essayer de comprendre les enjeux et les aboutissants de la voyance telle qu’elle se pratique sur internet.
L’œuvre d’Alexandra Guillot ne s’appuie pas sur un médium particulier, elle navigue entre la performance, la sculpture, le dessin, la photo, l’installation, la vidéo ou le livre avec une volonté chaque fois renouvelée de mettre en place un monde fait d’impressions discrètes et tenaces. La marge, la nuit, les fantômes, le merveilleux… sont autant d’éléments qui composent l’œuvre d’Alexandra Guillot, ils trahissent cette nécessité de donner à voir l’à côté de toutes choses. L’artiste met en place une œuvre sensible et personnelle qui dit son rapport poétique au réel et tente de donner à ressentir un territoire invisible et nocturne.
Antoinette Rouvroy, docteure en sciences juridiques de l’Institut universitaire européen (Florence, 2006), est chercheuse qualifiée du FNRS au centre de Recherche en Information, droit et Société (CRIDS). Elle s’intéresse depuis 2000, aux rapports entre le droit, les modes de construction et de du risque, les sciences et technologies, et la gouvernementalité néolibérale. Elle développe une nouvelle ligne de recherche, depuis quelques années, autour de ce qu’elle a appelé la « gouvernementalité algorithmique ». Marion Zilio est docteure en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, où elle est également chercheuse et chargée de cours dans l’UFR Art, Philosophie et Esthétique. Depuis 2013, elle mène une activité de critique d’art (membre AICA France) en collaboration avec différentes revues. En parallèle de ses recherches, elle organise des manifestations artistiques et conduit des projets en tant que consultante et commissaire d’exposition indépendante (membre C-E-A, commissaires d’exposition associés).
Mardi 7 février à 18h30 : Christophe Kihm,critique d’art, auteur et enseignant à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève
A l’occasion de la publication du numéro d’artpress2 n°44 (février/mars/avril 2017) consacré aux « Images de l’espace », cette intervention revient sur trois grandes découpes (la cosmosémiotique, l’anthropocosmique et la cosmétique) qui ouvrent le champ de l’étude de ces images et permettent de relever certains de leurs traits généraux, dès lors que l’on considère le vaste ensemble qu’elles constituent, entre la recherche, l’exploration, la communication et la fiction spatiales.
Christophe Kihm est né en 1967 à Reims. Ancien membre de la revue Perpendiculaire, il a été rédacteur en chef d’Artpress et professeur consultant à l’école d’art du Fresnoy. Il a contribué à de nombreux journaux (Globe, Libération, Les Inrockuptibles, etc.), catalogues d’exposition (Sonic Process, GNS, I Peg, Live, Son et lumière, etc.), catalogues monographiques et revues (Cahiers de médiologie, Trouble, etc.). Commissaire d’exposition (« Salon des prototypes » au Fresnoy, « Burlesque contemporains » au Jeu de Paume, « Écoles d’art » au Centre Pompidou), il a notamment dirigé plusieurs numéros spéciaux d’Art Press (Techno, Hip-hop, Médium danse, Ecosystèmes de l’art, Censure, Le Burlesque, etc.).
Il est actuellement enseignant à la HEAD-Genève et critique. Il a codirigé le numéro d’artpress2 « Images de l’espace. Archive, exploration, fiction » en collaboration avec l’Observatoire de l’espace, le laboratoire arts-sciences du Cnes (Paris).
(Image : « La Terre en tant qu’astre parmi d’autres » Lucien Rudaux, Sur les autres mondes, Larousse, 1937)
Mardi 21 février à 18h30 : Anka Ptaszkowska, critique et co-fondatrice en 1966 de la mythique Galerie Foksal de Varsovie.
Anka Ptaszkowska est née le 17 décembre – comme Beethoven et le Pape Francois – en 1935 à Varsovie. En 1966, elle crée la Galerie Foksal à Varsovie, l’une des deux galeries d’avant-garde dans le bloc des pays de l’Est. Elle travaille avec des artistes comme Henryk Stażewski le dernier constructiviste vivant, Tadeusz Kantor, le metteur en scène, Edward Krasiński ou encore Krzysztof Niemczyk.
Emigrant en France en 1970 elle vit et collabore avec le photographe Eustache Kossakowski. Avec Michel Claura et Francois Guinochet et la collaboration de Daniel Buren, elle crée en 1972 une galerie qui à chaque manifestation change de nom par sa numérotation: galerie 1, galerie 2, galerie 3, etc. Elle collabore avec des artistes comme Dan Graham, Carl Andre, Peter Downsborough, Claude Rutault et Daniel Buren. Elle à par ailleurs crée «Vitrine pour l’Art Actuel » à Paris. Durant 20 ans elle fut professeur d’histoire de l’art moderne et de culture générale à l’Ecole des Beaux Arts de Caen. Actuellement, elle organise diverses événements artistiques dans l’ancien atelier de Kossakowski à Paris, suivant son intuition que « C’est l’heure du privée qui arrive ».
L’Art en tant qu’opposition
L’avant-garde historique et son ennemie N°1 : le mensonge. Le principe d’adéquation comme une face cachée du principe d’égalité. L’avant-garde artistique sous un régime totalitaire : la Pologne des années 60, galerie Foksal et ses manifestes, happenings de Tadeusz Kantor, « Nous ne dormons pas ». L’avant-garde et les pièges de la liberté artistique. Les changements du territoire de l’art. La critique des institutions et leur duel avec des artistes. Qui a perdu la bataille ? La situation de l’artiste. Comment l’espace publique nous ment –il ? Débat : Que faire ?
Annulée (et reportée à l’année prochaine) : Mardi 28 février à 18h30 : Vong Phaophanit et Claire Oboussier, artites
Présentation d’une sélection de projets, suivie d’une projection du film « All That’s Solid Melts Into Air (Karl Marx) », 33 minutes.
Born, in Savannakhet, Laos in 1961, Vong Phaophanit was educated in Paris and later studied at the Ecole des Beaux Arts, Aix en Provence, France. He met and married Claire Oboussier while they were both still students, moved to the UK in 1985 and became a British citizen in 1993. There he began to experiment with a wide range of media subsequently exhibiting widely nationally and internationally.
Born in London and brought up in Devon, Claire Oboussier studied at the University of Sussex and graduated in 1986. She met and married Vong Phaophanit during a year studying in Paris in 1985. She went on to gain the Dyment and Thomas Scholarship for Doctoral Research in the Arts and Humanities at the University of Bristol where she also helped set up and run the Interdisciplinary Critical Theory seminar for faculty. Claire’s doctoral thesis, completed in 1995, on French critical theory in the visual field explored the poetic and theoretical intersections of the visual and verbal realms.
+ d’infos
Annulée : Mercredi 1er mars à 18h30 : Pierre Joseph, artiste
+ d’infos
Mardi 7 mars à 18h30 : Arnaud Rivière, artiste, musicien, auteur
Musicien autodidacte, Arnaud Rivière pratique l’improvisation libre à tendance bruitiste en solo, en groupe et dans le cadre de rencontres, depuis la fin des années 90.
Il utilise principalement un dispositif électroacoustique rudimentaire construit autour d’un électrophone réparé (moult fois), d’une table de mixage préparée et de quelques micros/capteurs : une électronique primitive où le geste est primordial. Entre performance et concert, ses prestations scéniques sont remarquées par leur énergie, leur intensité, leur implication physique rare dans les musiques électroniques et un goût pour le non-sens et la rupture qui conjuguent drame et comédie. Sans Paroles.
Arnaud Rivière est invité en préambule du concert du Nihilist Spasm Band (le16 mars à 18h30), il nous parlera de ce groupe mythique et de musiques improvisées.
Conférence doublée d’une performance sonore, organisée dans le cadre de L’Orchestre Inharmonique de Nice.
+ d’infos
Mardi 14 mars à 18h30 : Dork Zabunyan, philosophe et professeur d’études cinématographiques à l’Université Paris 8.
Spécialisé dans la philosophie du cinéma, Dork Zabunyan poursuit des recherches consacrées à l’importance du cinéma chez les grands penseurs tels que Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Rancière et Alain Badiou, ainsi qu’au rôle des images dans la construction d’un film (montage, cadrage et écriture). Il a publié La Méthode de l’égalité. Entretien avec Jacques Rancière (2012), Les Cinémas de Gilles Deleuze (2011) et Foucault va au cinéma (2011) auprès de la maison d’édition française Bayard.
« Images manquantes et hyper-visibilité »
En 1991, lors de la guerre du Golfe, Serge Daney déclarait que nous étions entrés dans l’ère des « images manquantes », comme en témoignait alors pour lui l’absence d’images de Bagdad bombardé sur les écrans de télévision. Aujourd’hui, cette hypothèse semble obsolète, tant nous avons le sentiment d’appartenir au contraire à une époque du tout-image et de l’hyper-visibilité généralisée. Qu’il s’agisse des films amateurs des soulèvements arabes, des vidéos de propagandes d’organisations non-étatiques, ou encore des images du martyre de la ville d’Alep, nous sommes pris dans un tourbillon d’images qui semblent mettre à mal le constat de Daney. Mais quels types d’images percevons-nous exactement de ces événements liés à notre histoire contemporaine ? La saturation en signes visuels et sonores ne nous fait-elle pas oublier que des images, malgré tout, nous font défaut ?
Rencontre organisée en partenariat avec L’ECLAT dans le cadre du cycle Le Cinéma des idées… Avec Dork Zabunyan « Le spectre des images », les 13 et 14 mars 2017
+ d’infos
NIHILIST SPASM BAND
Groupe de musique bruitiste originaire de London (Ontario) formé en 1965 par Hugh McIntyre, John Clement, John Boyle, Bill Exley, Murray Favro, Archie Leitch, Art Pratten et Greg Curnoe.
Il est généralement considéré comme le « premier groupe noise » + Lire la suite
Mercredi 15 mars à 18h30
PROJECTION du film WHAT ABOUT ME : THE RISE OF THE NIHILIST SPASM BAND de Zev Asher (2000 – 1h42)
Documentaire cocasse en guise de déclaration d’amour, « What about me » est l’œuvre d’un fan du Nihilist Spasm Band qui cherche à clamer à la face du monde le génie désarmant du groupe.
Voir un extrait
Grand amphi de la Villa Arson. Entrée libre
Jeudi 16 mars à 20h
CONCERT-EVENEMENT : NIHILIST SPASM BAND
Organisé à l’occasion du 52ème anniversaire du groupe
Grand amphi de la Villa Arson. Entrée libre (dans la limite des places disponibles),
Sur réservation préalable à reservation@villa-arson.org
Organisé dans le cadre de l’Orchestre Inharmonique de Nice, avec le soutien de l’ONDA (Office national de diffusion artistique) et la complicité du Festival Sonic Protest
Mardi 4 avril à 18h30 : David Lemoine et Antoine Capet, artistes sonores et vidéaste
David Lemoine
Musicien, diplômé en sciences politiques et sociologie (Sciences Po Bordeaux,Université autonome de Barcelone). Chanteur au sein du groupe “Cheveu” depuis 2003, tournées et disques en Europe, Asie et aux Etats-Unis principalement au sein d’une scène rock underground mais aussi au dans des d’institutions (PS1/MoMa à New-York, Villa Medicis à Rome, Cité de la Musique à Paris, ..). Travail de composition mené en collaboration avec artiste Israélienne Maïa Dunietz (John Zorn, Mike Patton, ..).Bande originale de film pour les Apaches de Thierry de Peretti en 2013.“Noyade” projet parallèle depuis 2011 avec le guitariste expérimental Erik Minkkinen (Sister Iodine, festival le Placard), ciné-concerts autour de l’oeuvre de Jean Painlevé présentés notamment au Palais de Tokyo et au Centre Georges Pompidou à Paris. Projets d’interventions artistiques menés auprès de publics marginalisés : centres de détention, foyers d’hébergement d’urgence.
Antoine Capet
Travaillant en temps qu’éducateur depuis bientot 15 ans, Antoine Capet a travaillé principalement dans le secteur du handicap travaillant tour à tour auprès d’infirmes moteurs cérébraux, de personnes en situation de handicap mentales ou d’autistes. Chaque passage en institution fut pretexte à mettre en place des projets artistiques divers ; un groupe de rap, du street art, des projets d’éditions, des expositions ou de la musique.
Parallèlement à son travail d’éducateur Antoine Capet est acteur des scènes artistiques parisiennes, il monta notamment la revue artistique “Entrisme” qui officia de 2009 à 2011, a organisé des concerts et a collaboré à de nombreux projets avec diffèrents médiums. Que ce soit pour faire de la photo, des vidéos, des performances ou des installations sonores, Antoine Capet est surtout un bidouilleur mû par une éthique «Do It Yourself».
Il s’associe avec David Lemoine en 2009 pour monter un atelier rock expérimental pour personnes en situation de handicap mentales qui deviendra“BrutPop”.
Présentation du film MUSIQUE BRUTE, HANDICAP ET CONTRE-CULTURE
Un film de Mathieu Mastin. Sur une idée originale de David Lemoine, Antoine Capet, Clémentine Duzer. Une coproduction Kidam, Vice Media France et France Télévision. Durée : 52 minutes
Comment le son, en dehors de sa question purement musicale, peut-il contribuer à proposer un autre regard sur la maladie et le handicap ? Aujourd’hui, l’art brut n’est plus seulement visuel, il est aussi sonore. « Musique brute,
handicap et contre-culture » nous invite à découvrir des initiatives citoyennes qui valorisent le handicap comme moteur de créativité. « Pour appréhender le handicap, qui est une question sensible dans notre société, l’angle artistique simplifie le chemin qu’il faut faire pour comprendre que les handicapés sont des gens intéressants avec qui tu gagnes à parler. » David est musicien, Antoine éducateur. Depuis six ans, sous le nom de Brut-Pop, ils organisent des ateliers de musique expérimentale avec des jeunes autistes ou en situation de handicap. À travers leurs passions — la musique underground, la bidouille et le Do It Yourself —, ils tentent de créer de l’utile. Avec ce documentaire, Antoine et David nous prouvent que la musique est plus que du bruit, qu’elle devient une matière sonore apaisante. Ils nous invitent à découvrir le handicap mental
+ d’infos (interview sur France culture)
Vendredi 7 avril à 19h30 : concert Etienne Jaumet avec L’Orchestre Inharmonique de Nice
Né en 19701, Étienne Jaumet étudie le saxophone au Conservatoire et suit des études d’ingénieur du son. Il collabore dès 2008 aux albums de son ami percussionniste Francisco « Flóp » López, avant de rejoindre la formation rock The Married Monk pour leur album The Belgian Kick publié en 2004. Il s’associe en 2006 avec Cosmic Néman, batteur du combo folk rock Herman Düne qu’il côtoie régulièrement au studio Main d’OEuvres de Saint-Ouen, et forme ainsi le duo électro Zombie Zombie.
En parallèle à ces trois groupes, Jaumet mène une carrière solo qui prend les formes les plus diverses. Il publie lui-même régulièrement des EP sur le label Versatile depuis 2007, notamment Vents solaires en 2013, un duo avec le leader d’Heldon Richard Pinhas . Il est même à l’origine de deux albums longs, d’abord Night Music en 2009, produit par Carl Craig et auquel participe Emmanuelle Parrenin, puis La Visite en 2015.
Il est régulièrement sollicité pour des apparitions en live, entre autres pour Turzi, Frànçois and The Atlas Mountains9 et même les Red Hot Chili Peppers lors de leur passage au Stade de France en juin 2012. Il participe également à la tournée hommage à John Cage du groupe Cabaret Contemporain qui court de janvier 2012 à septembre 2014, et rejoint sur la tournée The Inheritors le groupe live de James Holden, partageant notamment la scène du Barbican Theatre de Londres en mars 2013 lors d’une conférence de Marcus du Sautoy. En 2016 il s’associe avec Peter kember ( Sonic Boom – Spacemen 3 etc…) et Céline Wadier pour un tribute à La Monte Young qui se jouera notamment à la Philarmonie de Paris.
Cette année c’est Etienne Jaumet qui est invité afin de conduire L’Orchestre Inharmonique de Nice
+ Etienne Jaumet