Décembre 2017 – mars 2018
La Villa Arson accueille l’artiste viennois Nikolaus Gansterer en résidence jusqu’en mars 2018.
En tant qu’artiste, performeur et chercheur, Nikolaus Gansterer s’intéresse aux liens entre le dessin, la pensée et l’action.
Sa résidence est un temps de conception et de production de l’exposition « Con-Notations » qui ouvrira le 10 mars 2018 (vernissage vendredi 9 mars à 18h).
Ce projet est réalisé sur une proposition de Sophie Orlando et Katrin Ströbel.
L’artiste Nikolaus Gansterer, basé à Vienne, explore de quelle manière l’acte de dessiner peut devenir un outil de communication, une partition et une « instruction pour agir ». Ces dernières années Gansterer a développé des modes de notation inter- et trans-subjectifs à la limite du dessin, de l’écriture et de la performance. Ici, il s’intéresse à la manière dont le phénomène de la perception peut être capturé au moyen de catégories telles que le temps et l’espace, le mouvement et le son, ainsi que par le climat (le vent, la température…) et l’imagination.
Au cours de sa résidence à la Villa Arson, Nikolaus Gansterer développera une série de travaux explorant les processus de perception et de cognition. Dans sa pratique artistique l’in-scription et la trans-cription fusionnent avec du dessin et de l’écriture mettant en scène le déploiement de diagrammes incorporés. Dans ces diagrammes, le rôle de l’autre et de l’environnement immédiat en tant qu’écologie co-constitutive et champ de forces omniprésent sont tous deux au coeur de sa cartographie spatio-temporelle, dans laquelle des « pratiques de con-notation » sont exécutées et rendues tangibles. Par conséquent Gansterer collaborera avec un groupe d’invités pour explorer plus avant la notion de co-notation.
Nikolaus Gansterer s’intéresse profondément à ces processus fondamentaux de traduction du sens par l’humain à travers tous les sens. Il interroge la manière dont ces constructions de sens immanentes et situationnelles peuvent être développées en direction d’une autopoiesis radicale : comment un trait de pensée devient un trait sur un papier, se transforme en un trait dans l’espace ou un trait verbalisé, et ensuite de nouveau en trait articulé avec le corps entier, ou se transforme en un objet tel qu’une partition à exécuter avec d’autres.
Les objets délicats créés au cours de cette résidence de recherche donneront lieu à une documentation et seront accessibles au public sous diverses formes, en particulier lors de l’exposition dans la Galerie Carrée de la Villa Arson qui ouvrira le 10 mars 2018.
Nikolaus Gansterer en tant qu’artiste, performeur et chercheur s’intéresse particulièrement aux liens entre le dessin, la pensée, et l’action. Sa pratique est basée sur une approche trans-médiale étayée par des discours conceptuels dans le contexte performatif et de représentations cartographiques. Il présente son travail artistique et sa recherche lors de performances, d’expositions et de conférences internationales.
Gansterer a étudié la pratique de l’installation à l’Université des arts appliqués de Vienne et a terminé ses études à l’académie Jan van Eyck de Maastricht. Il est le cofondateur de l’Institut de recherche transacoustique. Il est actuellement professeur invité à l’Université des arts appliqués de Vienne.
Le vif intérêt porté par Gansterer pour les caractères complexes des diagrammes a fait l’objet de deux publications : Drawing a Hypothesis – Figures of Thought (Dessiner une hypothèse – motifs de pensée) (2011 ; deuxième édition 2017) sur l’ontologie des formes de visualisation et le développement de la perspective diagrammatique, et Choreo-graphic Figures: Deviations from the Line (Figures choreo-graphiques : déviations de la ligne) (2017) qui explore de nouvelles formes de diagrammes incorporés en développant un système de notation interdisciplinaire entre la chorégraphie, le dessin et l’écriture.
Invité(e) / Témoins / Contributeurs
Ce projet donne lieu à l’invitation de personnalités qui, par la diversité de leurs pratiques et domaines d’investigations, prennent part au projet de Nikolaus Gansterer.
Alex Arteaga, philosophe, architecte sonore (Berlin / Barcelone)
Alex Arteaga associe des pratiques esthétiques et philosophiques. Il travaille sur l’émergence de sens, la signification et la connaissance, les relations entre l’oralité, l’architecture et l’environnement, au travers d’une approche phénoménologique et énectiviste. Il a étudié le piano, la théorie de la musique, la composition, la musique électroacoustique et l’architecture à Berlin et Barcelone, et a obtenu un doctorat de philosophie à l’Université de Humboldt. Il dirige actuellement l’Unité de Recherche d’Architecture Auditive, enseigne aux département des Etudes du son et des arts sonores (MA Sound Studies and Sonic Arts) de l’Université des Arts de Berlin. Il est professeur de philosophie contemporaine au sein du Master de recherche en art, à l’Université d’Art et de Design EINA / Université autonome de Barcelone, et développe son projet de recherche « Architecture of Embodiment »
www.architecture-embodiment.org
Lilia Mestre, performeuse et chorégraphe
Lilia Mestre est une artiste performeuse et chercheuse, basée à Bruxelles, qui travaille principalement sous des formes collaboratives. Elle s’intéresse à la pratique artistique comme un moyen de relier plusieurs domaines de la sémiotique. La danse et la chorégraphie sont ses principaux moyens d’expression. En tant qu’artiste, commissaire, dramaturge ou professeur, Lilia Mestre travail par assemblages, notes et montages inter-subjectifs, . Elle est co-fondatrice et coordinatrice du Bains Connective Art Laboratory. Depuis 2008, elle exerce en tant que tutrice, organisatrice de workshops et comme commissaire associée au programme a.pass où elle a développé une pratique de recherche sur la notation pour des outils pédagogiques intitulée ScoreScapes. En 2017, elle est devenue co-coordinatrice de a.pass avec Kristien Van den Branden.
apass.be