Galerie de la Marine, du 2 juillet au 2 octobre 2016
Vernissage et remise du Prix de la jeune création, vendredi 1er juillet à 19h
Villa Arson, du 3 juillet au 18 septembre 2016
Vernissage samedi 2 juillet à 18h
Stessie Audras, Arnaud Biais, Clarice Calvo-Pinsolle, Louise Carsoux, Felicia Cleveland-Stevens, Mathilde Dadaux, Lola Drubigny, Anne-Sophie Duforets, Coline Dupuis, Quentin Dupuy, Thomas Franzini, Tom Giampieri, Arnaud Grapain & Léa Roch, Maïa Izzo-Foulquier, Clémence Joly, Julie Kieffer, Baptiste Le Chapelain Trivier, Marie Limoujoux, Adrien Menu, Alice Mescolini, Pauline Molet, Pierre-Alain Poirier, Omar Rodriguez, Louise Ronk-Sengès, Guilhem Roubichou, Charles Sanchez, Ghita Skali, Quentin Vintousky, Eglé Vismante et Agathe Wiesner.
Commissariat : Bernard Marcadé
¡ A PROPOS !
Les errements de la langue française sont magnifiques, en ce qu’une même expression peut avoir des significations opposées pour ne pas dire divergentes. Ainsi pour Emile Littré à propos équivaut à « convenablement au lieu, au sujet, etc. » ; mais il s’emploie aussi « lorsqu’à l’occasion d’une chose on se souvient subitement de quelque autre chose qui s’y rapporte, ou même dans la conversation familière, ne s’y rapporte pas du tout ».
Ainsi cet à-propos insinue à la fois quelque chose de « convenable » et quelque chose qui ne le serait pas. Ce qui, du point de vue de l’art qui nous occupe, est bien la moindre des choses, finalement.
À propos donc de 32 jeunes étudiant(e)s-artistes fraîchement diplômé(e)s de l’École nationale supérieure d’art de Nice qui exposent à la Villa Arson et à la galerie de la Marine. C’est l’esprit d’à-propos qui préside à cette manifestation, plus que l’émergence d’un style ou d’une école (fût-elle de Nice). 32 propositions qui arrivent à-propos, c’est-à-dire à point nommé, après 5 années d’errances et d’expérimentations.
Jean Vigo, A propos de Nice (1930). (DR)
À propos de Nice évidemment ! Impossible de ne pas faire un clin d’œil à ce manifeste libertaire du cinéma qui défie les limites du documentaire et de la fiction. À l’instar de l’effeuillage de cette belle femme dans une des scènes du film, Jean Vigo opère une manière de déshabillage de la ville de Nice. Cette mise à nu, préside métaphoriquement à l’élaboration de l’exposition de la galerie de la Marine. Celle-ci est pensée comme une exposition en train de se construire et de se déconstruire, de se faire et de se défaire, dans un même mouvement. L’exposition est ici considérée comme un corps, comme un organisme, qui déploie ses constituants et composants (murs, sols, cimaises, images, peintures, éclairages, sons, objets, sculptures, mots, etc.) et les fait entrer en émulsion et en collision. Les collaborations entre artistes sont à cet égard privilégiées.
À la villa Arson, il s’agit plus d’une déambulation, entre promenade et dérive, permettant d’aborder les œuvres aussi bien dans les espaces intérieurs qu’à l’extérieur. La multiplicité et la singularité des approches y sont favorisées ainsi que l’autonomie de chaque pièce présentée. À la galerie de la Marine nous avons affaire à une proposition qui favorise les combinaisons et les associations d’idées, de styles et de matières ; à la villa Arson à une trentaine de propositions inscrites dans l’espace. Deux manières complémentaires d’envisager la question de l’exposition.
Et ceci sous le regard et avec la complicité d’Arnaud Labelle-Rojoux qui pendant une année a suivi et accompagné chacun(e) des étudiant(e)s-artistes dans leurs projets.
Question d’à-propos, A. L-.R. s’y connaît. Et le fait qu’il m’ait invité pour sa dernière année d’exercice au sein de l’École tombe bien sûr à pic.
Courtesy Arnaud Labelle-Rojoux
Son impertinence d’artiste et sa générosité d’enseignant trouveront ici leur place fort à propos.
Bernard Marcadé
Publication en ligne / Catalogue
Un site internet dédié aux étudiants-artistes de cette promotion 2016 : diplomes2016.villa-arson.org (en ligne le 4 juillet)
Lauréats du Prix de la Jeune création de la Ville de Nice et de la Venet foundation
Adrien Menu et Mathilde Dadaux
Programme de performances pour les vernissages
A la galerie de la Marine, vendredi 1er juillet à partir de 19h
Mathilde Dadaux : performance
Anne-Sophie Duforet : « les prostitués », performance qui prends forme à la tombée de la nuit
A la Villa Arson, samedi 2 juillet à partir de 18h
Louise Carsoux et Baptiste Le Chapelain, performance/concert en début de vernissage (vers 19h) sur la terrasse du Mastaba
Arnaud Biais : projection dans l’atelier ancien métal (2 projections dans la soirée, 19h et 19h30)
Mathilde Dadaux, activations de la performance N° 0
Louise Ronk-Sengès, Sifflements pour six enceintes et une siffleuse, performance sonore à 20h dans le hall (durée : 5′)
Ghita Skali, Kit Kat Project, conférence-performance à 20h15 amphi 1 (durée : 17′)
INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition présentée en deux lieux :
Galerie de la Marine
Du 2 juillet au 2 octobre 2016
59 quai des états-Unis – Nice / Tram : Arrêt Opéra Vieille Ville
Ouverte tous les jours de 10h à 18h, sauf le lundi. Entrée libre
Villa Arson
Du 3 juillet au 18 septembre 2016
20 avenue Stephen Liégeard – Nice / Tram : Arrêt Le Ray
Ouverte tous les jours, sauf le mardi, de 14h à 19h, de 14h à 19 en septembre.
Entrée libre
Parcours de visite accompagné par un médiateur, en juillet et août départs toutes les heures à partir de 14h30 (dernier départ 17h30) ; en septembre, départs toutes les demi heures.
Cette exposition est co-organisée par la Villa Arson et la Ville de Nice – Galerie de la Marine.
Avec le soutien de la Venet Foundation.
L’exposition bénéficie du mécénat de la société Razel-Bec.
Avec le partenariat média de La Strada.