12 octobre 2015 – 31 janvier 2016
Une invitation du Centre national d’art contemporain
Sonia Boyce (1962-) est une artiste britannique de renommée internationale, dont la pratique de l’installation, de la photographie et de la vidéo s’inscrit dans un tournant de l’art contemporain britannique et international post-1989.
Depuis 1983, ses productions ont été montrées dans des expositions solos (Devotional, National Portrait Gallery, 2007) ou internationales (Century City : art and culture in the modern metropolis, Tate Modern, London 2001, Afro Modern, Tate Liverpool, Liverpool, 2010, Sharjah International Bienal 7, Sharjah, Emirats Arabes, 2005).
Nombres de ses travaux sont représentées dans les collections nationales britanniques (Tate Modern, Arts Council Collection, British Council, Victoria and Albert Museum, Government Art Collection, Whitworth Art Gallery).
Professeur d’art depuis 1986, Sonia Boyce a souligné le rôle prépondérant de l’école d’art comme lieu de recherche générateur de sa pratique, en particulier de ses performances participatives. Associée au Pan-Afrikan group ou aux Black Arts Mouvements, en particulier féministes et regroupés autour de l’artiste et commissaire d’exposition Lubaina Himid, (The Thin Black Line, ICA, 1985), l’oeuvre de Sonia Boyce et en particulier Lay Back Keep Quiet and Think of What Made Britain So Great (1986) a souvent été présentée comme l’icone d’une période pendant laquelle la pratique du collage et de la peinture dominent. Or, ses œuvres photographiques (Tongues, 1997) autour du papier peint, Clapping Hands (1994), Lovers’ Rock, (1998), ses installations Afro Blanket (1994), et ses vidéos (The Audition), montrent un point de basculement d’une pratique picturale antimoderniste tournée vers l’espace local et l’expérience d’une femme/féministe artiste noire en Grande-Bretagne, vers une pratique postmoderne interrogeant les traits de la « blackness » à l’aune d’un transnationalisme artistique.
Depuis la fin des années 1990, la pratique artistique de Sonia Boyce témoigne d’une attention particulière donnée d’une part à la chanson, à la musique, au son, et à sa dimension performative, et d’autre part, à la pratique collaborative. Cette articulation se déploie au sein d’installations et de vidéos évoquant des relations de pouvoirs et de négociation entre l’histoire officielle et la mémoire collective, au sein des contextes coloniaux et postcoloniaux.
Une rencontre/conférence avec Sonia Boyce est organisée à la Villa Arson le 13 octobre à 18h30 (entrée libre).
Invitée sur une proposition de Sophie Orlando, Sonia Boyce réalisera un workshop in situ et une exposition dans le centre d’art au terme de sa résidence :
PAPER TIGER WHISKY SOAP THEATRE (DADA NICE) | SONIA BOYCE (30 janvier -30 avril 2016).