Du 20 novembre 2019 au 11 janvier 2020
La Station, Nice
Rendant hommage à Laure Chocheyras (1992 – 2018), Par temps de rage rassemble des œuvres de cette artiste diplômée de la Villa Arson (Nice) en 2017.
Le vernissage de cette exposition sera animé par des événements (actions, performances, concerts et projections vidéos) conçus de manière à recréer la « mystique collective » qui traversait la pratique de Laure Chocheyras.
Vernissage le samedi 16 novembre 2019 à partir de 16h :
Réactivation de performances de Laure Chocheyras : Activités non rémunérées, Les Tâcherons, Les Rageux
Performance, concerts & DJ sets : OÏ les Ox, Ève Aboulkheir, Simon Nicolas, RoR, Xolotl, Apulati Bien, Knut Vanderkhove
Restauration par l’association ROYA CITOYENNE 06
///
Participation au festival OVNI du 22 novembre au 1er décembre avec une programmation vidéo pensée par Jeunghae Yim et Marin Bonjean du collectif LOVISTAN, autour des problématiques explorées dans le travail de Laure Chocheyras.
///
Une exposition conçue par le collectif LOVISTAN, Burkard Blümlein et les artistes résidents de La Station.
La Station remercie la famille Chocheyras, L’atelier 960° (Carcès) et la Villa Arson (Nice) pour leur soutien.
Comme le souligne Joseph Mouton, « si Laure s’est mise à la performance et au happening en délaissant provisoirement la sculpture, c’est que les formes collectives et processuelles lui paraissaient plus engagées que la production solitaire d’objets vendables. Mais elle a gardé de sa pratique antérieure un sens du dramatisme, du paradoxe et de la force brute qui rend son travail toujours reconnaissable. [Dans son œuvre] Laure critique le travail parcellaire, isolé et administré de nos sociétés. (…) La révolte, l’inconciliable des conflits humains, les revendications féministes, voilà ce qui porte (…) cet art poétique et rugueux, souvent habile à exclure le regardeur qu’il inclut, — et vice versa. »
Scénographiée autour du prélèvement de l’espace de travail de la Chochy Foundry Company, l’exposition sera habitée par des images d’archives, des actions ainsi que par des sculptures, dont certaines seront décochées à l’occasion du vernissage.
///
LAURE CHOCHEYRAS (1992 – 2018)
Née à Nice et ayant vécu à Valdeblore dans l’arrière-pays niçois, Laure Chocheyras a passé l’essentiel de sa vie sur ce territoire entre mer et montagne. Après avoir passé un bac scientifique, elle s’est ensuite essayée aux Lettres avec une année d’Hypokhâgne, puis a fini par trouver sa voie dans les Arts Plastiques en intégrant la Villa Arson (Nice).
Après avoir exploré les multiples possibilités formelles et matérielles de la sculpture, elle a consacré deux ans à l’artisanat. Elle a été formé aux techniques de la fonderie d’art à la cire perdue en France dans leVar,puis en stage au Sénégal à Dakar. Sa première expérience de fonderie a déterminé un nouvel engagement dans la sculpture.
En 2014, lors de la coulée de bronze annuelle de l’atelier 960° (Carcès), elle a réalisé la nécessité du collectif dans ce type de pratique artisanale. Cette forme de collectivité économiquement désintéressée au sein du monde du travail a fait migrer sa pratique artistique. Depuis la production solitaire d’objet jusqu’à la performance et le happening, elle s’est intéressée à la valeur processuelle de l’émergence des formes techniques et aux expériences de groupe qui naissent du contraste entre milieux sociaux, entre géographies. Sa pratique de la randonnée, du ski, de l’escalade et de la nage en eaux libre ont également alimenté son engagement physique et politique dans la sculpture et la performance.
En 2017, Laure Chocheyras a créé une fonderie d’art à géographie variable, entre itinérance et adaptabilité technique : La Chochy Foundry Company. Ce réseau de connaissances, d’amis, de partenaires et de professionnels a périodiquement recomposé des unités de travail et de réflexion autour d’événements qui réunissent la famille dite » élastique « , qui prend le nom de collectif LOVISTAN à l’occasion de l’exposition Par temps de rage.