Le 2 novembre 2018 à partir de 18h
Cité Internationale des Arts, Paris
J’en ai goûté des soleils dont le souvenir me réchauffe encore au fond de mes pires tristesses… Deux mille onze : nous étions dans l’âge des belles imprudences et quand nous avions un ami, la rage nous saisissait de le partager à tous… Elliot fut un ami délicieux, riche d’invention jaillissante, d’une gaîté colorée de tendresse avec d’ailleurs toutes les ombres et les soudaines tristesses qui lui donnent son éclat le plus touchant.
Et maintenant tout est sombre et la nuit est venue, alors on sort, on avance et on se plonge dans la nature silencieuse, on s’assied sur une souche un peu humide et on regarde patiemment les feuilles d’arbres jaunes et brunes tomber inlassablement et on se dit que c’est une pluie qui ne mouille pas, que c’est une pluie nourricière et que tout cela c’est la vie parce que les feuilles en pourrissant font de l’humus, qui indéniablement aidera les jeunes pousses à grandir – et je reviens en arrière et je me demande pourquoi – pourquoi les poètes aiment tant l’automne et j’aime à croire que c’est parce qu’il y a quelque chose de pourri et que l’automne c’est essentiel pour eux puisque c’est la saison de la mélancolie et que la mélancolie, c’est le propre de l’homme.
BIENVENUE – Cité Internationale des Arts de Paris
18 rue de l’Hôtel de Ville
74004 Paris
Atrocement réel – du 2 au 6 Novembre 2018
de 17h à 19h30