Du 18 mars au 28 mai 2017
Vernissage lei 17 mars à 18h30.
Atelier d’Estienne, Pont-Scorff
Ma pratique, qui est avant tout basée sur le dessin, se construit autour de deux axes : j’essaye de mettre en image, souvent avec décalage et humour, ma perception de la société et dans un même temps de trouver un terrain d’expression à mes propres obsessions. De sorte, mon travail est à la fois très inspiré de mouvements picturaux telles que la Nouvelle Objectivité et l’Ashcan School qui proposaient un point de vue critique sur le monde, de même qu’il se situe un peu dans un certain héritage de recherches surréalistes autour de l’expression refoulée et de l’obsessionnel. Un peintre comme Otto Dix a eu autant d’importance par rapport au développement de ma pratique qu’un artiste comme Dado, dont l’oeuvre a été qualifiée de post-surréaliste.
On retrouve, dans certain nombre de mes réalisations, cette tendance à mêler réel et merveilleux, à introduire de l’étrange dans un cadre réaliste, comme ont pu le faire des artistes américains que l’on a rattaché au Réalisme magique. J’ai en effet été assez fortement influencé par les oeuvres de peintres comme Georges Tooker et Paul Cadmus qui représentaient des scènes où le quotidien côtoie le fantastique avec parfois une dimension burlesque.
Par ailleurs, les différents thèmes sur-lesquels je travaille m’amènent aussi à revisiter un certain
nombre de genres picturaux traditionnels comme le portrait, la scène de guerre, le paysage en
m’inspirant à la fois d’une certaine culture picturale et de la culture populaire dont je suis assez
fortement imprégné. Les dessins que je réalise peuvent par ailleurs renvoyer à des iconographies
assez éloignées comme le dessin satyrique et l’imagerie fantastique.
Quentin Spohn
+ une diffusion de la vidéo
Pink Room : « Sz Creek », vidéo de Tanguy Beurdeley et Gael Canton, 2017