Maison du peuple / Espace Madeleine Lambert, Vénissieux
Du 26 novembre au 21 janvier 2016
Vernissage le vendredi 25 novembre, à partir de 18h30
Prospective des murs, Depuis que les bals sont fermés est le premier volet d’un cycle de recherche, d’expérimentations et d’expositions que Sandra Lorenzi initie à l’Espace arts plastiques Madeleine-Lambert. À la croisée de plusieurs disciplines, ce projet se situe dans le champ des arts plastiques mais se nourrit largement d’autres domaines liés aux sciences humaines – et notamment la philosophie, la sémiologie et l’Histoire contemporaine.
Pour cette exposition personnelle à Vénissieux, l’artiste invite les visiteurs à entrer littéralement dans une œuvre-exposition qui occupe la totalité de l’Espace arts plastiques, ancienne salle de bal de la Maison du Peuple.
Recourant principalement à des matériaux de construction qui structurent l’espace et modifient profondément le lieu, elle y associe des éléments qui rappellent un intérieur ou d’autres objets purement fonctionnels liés à l’habitat.
Prospective des murs, Depuis que les bals sont fermés engage les visiteurs dans une exploration patiente : un cheminement conjugué du corps et de la pensée au milieu des parois aménagées par l’artiste, murs enchevêtrés en une labyrinthique et monumentale sculpture qui rappelle une maison en construction ou une parcelle en démolition.
Une bande sonore et des variations de lumière contribuent à semer le doute sur la nature de cet espace, dont on ne sait s’il est ouvert ou fermé, dedans ou dehors, protecteur ou limitant.
On trouve des précédents notables d’œuvres à parcourir dans l’Histoire de l’art récente, aussi bien du côté du Land art que dans le travail de Bruce Nauman, Gordon Matta-Clark ou Miroslaw Balka. L’approche cognitive est souvent au cœur de ces œuvres qui impliquent de la part du visiteur un regain de perception, une attention particulière, une faculté de mise en relation de signes s’adressant à plusieurs sens. Elle est également convoquée dans le travail de Sandra Lorenzi, qui mêle subtilement l’archive et le construit, et libère dans cette exposition une part d’irrésolution stimulante.
Xavier Jullien, commissaire de l’exposition
Sandra Lorenzi est née en 1983, elle vit et travaille à Montreuil.
Elle a notamment présenté ses œuvres à Paris au Palais de Tokyo, à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, au Centre Régional d’Art Contemporain de Sète et à la National Gallery au Cap.