Palais de l’Institut de France, Paris
Exposition du 19 au 29 mai
« Il n’y a personne dans les œuvres de Maxime Duveau. Espaces de projections nostalgiques ou fantasmés, ses dessins au fusain prennent leurs sources dans la mythologie du rock californien des années 50-70.
Il travaille à partir d’images glanées sur internet ou de ses propres photographies de voyages, à Los Angeles par exemple, où il collecte signes et empreintes des lieux cultes d’une scène d’un âge d’or révolu. Ses dessins sont également des espaces qu’il traite au moyen d’un large registre de gestes à la surface. C’est ainsi que les paysages désincarnés de la ville-décor sont révélés par les réserves de scotch qu’il opère en amont. Palimpsestes contemporains, ses compositions plus abstraites font l’objet d’un travail de texture et de matière. Il gratte, froisse ou lacère le papier et ressuscite des décors de bars ornés de tags aux sentences définitives Dead End ou d’affiches de concerts dont il réalise les transferts parfois à même le mur.
Si le rock est un prétexte à cette archéologie, c’est finalement d’atmosphère dont il est question dans les dessins de Maxime Duveau. Une ambiance parfois proche de celle que souffle le saxophone de John Lurie dans Permanent Vacation. »
Benjamin Laugier
Palais de l’Institut de France
23 Quai de Conti, Paris