Deux expositions personnelles
Du 17 mars au 2 juin 2018
galerie Helenbeck, Nice
Du 23 mars au 28 avril 2018
Galerie Pauline Pavec, Paris
Au Sud des Nuages
G A L E R I E H E L E N B E C K, Nice
Entre septembre et novembre 2017, Quentin Derouet a été invité à s’établir dans la petite ville d’Yiliang, dans la province du Yunnan au sud de la Chine – région du printemps éternel, connue sous le nom « au sud des nuages ». Là-bas, il fait doux jusqu’à la fin de l’année et l’artiste y a retrouvé la douceur de la Côte d’Azur.
Le peintre a installé son atelier dans une immense roseraie, celle du plus grand producteur de roses d’Asie. A perte de vue les roses ont éclos, chaque jour, par centaines de milliers. Dans une vallée cernée de montagnes il a vécu deux mois, entre la rivière, les rizières humides et les bougainvilliers toujours fleuris.
Quentin Derouet est très heureux de présenter à la Galerie Helenbeck ses dernières toiles réalisées dans la continuité du travail qu’il a engagé en Chine, entre Yiliang et Shanghai.
Vernissage le vendredi 16 mars 2018 à partir de 18h
Exposition du 17 mars au 2 juin 2018
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Rose, renonce à ton nom
Galerie Pauline Pavec, Paris
Vernissage Jeudi 22 mars | 18h – 20h30
Exposition du 23 mars au 28 avril 2018
Pour l’exposition Rose, renonce à ton nom, Quentin Derouet fait trace et écrit le vers unique d’un poème sans mots, archaïque et essentiel. Loin d’une gestuelle lyrique, c’est une mélodie douce et amoureuse qui se joue ici. Rien n’est caché, tout est offert avec pudeur au regardeur.
Les œuvres créées par Quentin Derouet sont issues de la rencontre d’un bouton de rose frais sur la toile. Du bois, les fibres du coton, une rose. Et pourtant les variations sont nombreuses, ces rendez-vous, uniques. Le trait résonne depuis les premières peintures pariétales et déjà nous dépasse. Il se donne à voir pour ce qu’il est : un point qui fait tache et s’étend, une brèche à travers laquelle se dévoile une histoire de la peinture. Il y a de l’essence dans ces traits las, une honnêteté, une fragilité nécessaire. Rose, renonce à ton nom fatigué. Ton histoire est aussi ton fardeau.
La trace résulte de l’effacement de la fleur. Décharger le symbole, gommer pour inventer à nouveau. En faisant cela, Quentin Derouet embrasse le monde par le biais d’une intervention minime sur les toiles suspendues aux murs de la galerie. Nous sommes cernés par ces traits qui sont la cellule primitive du travail de l’artiste, de l’écriture même. Et si tout ce qui devait être dit l’était avec un trait ?
Un jour viendra où la rose passera. Du rouge, au violet, les traits s’oxyderont jusqu’au noir, dans un siècle au moins. Le temps se sédimentera, lentement, sur les pores de la toile pour créer de nouveaux rythmes, de nouvelles danses.
Léo Panico-Djoued