Du 1er juillet au 4 novembre 2018
avec Marcia Hafif, John McCracken, Robert Morris, Bruce Nauman, Pat O’Neill et DeWain Valentine
Une exposition monographique et collective
Commissariat : Géraldine Gourbe
En 1970, l’artiste Judy Chicago naît dans les pages publicitaires de la revue Artforum. Il s’ensuit un engagement dans le premier programme éducatif féministe – Womanhouse (1971-72) à Los Angeles. Les formes sont performatives, figuratives en réponse à une révolution, celle de la Women’s Liberation. En écho à ce mouvement, Judy Chicago réalise un premier monument sous forme d’installation permanente au Musée de Brooklyn : Dinner Party (1974-79).
Cette histoire connue —qui a déjà fait l’objet de plusieurs expositions et ouvrages— a eu pour effet d’éclipser l’oeuvre initiale de Judy Chicago, avant Chicago pourrait-on dire : celle de Judy Gerowitz. L’exposition Los Angeles, les années cool revient donc sur les premières expérimentations méconnues de cette artiste inclassable, au croisement des différents mouvements qui composent les formes émergentes de toute une époque : du pop art au light and space, en passant par le hard edge ou le minimalisme.
Dès le début des années 60, Judy Chicago produit ainsi une oeuvre profondément ancrée dans la Californie où elle vit et où est née une certaine esthétique nommée entre autres cool school matrice de toutes les expérimentations. À peine sortie de ses études à UCLA (Université de Californie à Los Angeles), elle développe son art dans une logique assimilée au finish fetish. Difficilement traduisible en français, ce terme inventé par les critiques d’art new-yorkais, non sans une certaine ironie, désigne une sorte de pop vernaculaire, de type californien avec un goût affirmé pour certains matériaux liés à la vie et à l’industrie locales : plexiglas, lucite, vinyle ou polyester.
Judy Chicago se distingue de ses contemporains par la singularité de ses oeuvres, notamment par ses formes suggestives ou par ses rapports d’échelle monumentale liées à son propre corps mis en perspective dans l’espace. C’est ainsi qu’elle créée en 1967, Feather Room —une immense installation de 8 m sur 8 m sur 3,5 m de hauteur, composée de plumes blanches, de bâches légères et d’un système lumineux— digne des plus beaux projets light and space de son temps. En 1966, elle participe à la légendaire exposition Primary Structures au Musée Juif de New York, acte fondateur de l’art minimal. Elle appartient dès lors à l’histoire de l’art.
Avant la première rétrospective de Judy Chicago prévue au MOCA de Miami au mois de décembre 2018, la Villa Arson réunit pour la première fois une grande partie des oeuvres de l’artiste des années 60 et tout début 70 : peintures, sculptures et installations dont Feather Room, jamais reproduite depuis 1967 et qui sera présentée dans la prestigieuse Galerie Carrée du centre d’art.
De plus, la commissaire de l’exposition, Géraldine Gourbe, philosophe spécialisée dans l’art californien depuis les années 60, a également souhaité présenter certaines oeuvres d’artistes de la Côte ouest. Ces derniers ont tous partagé les expérimentations de Judy Chicago durant ces années cool : Marcia Hafif, John McCracken, Robert Morris, Bruce Nauman, Pat O’Neill et DeWain Valentine. Ce choix permet d’éclairer davantage la genèse d’une oeuvre mais aussi d’une scène artistique exceptionnelle, donnant à l’exposition un caractère à la fois monographique et collectif.
Remerciements
Isabelle Alfonsi, Dorothée Charles, Axel Clissen, Jill Dawsey, Xavier Douroux, Géraldine Minet, Florence Ostende, Vincent Risterucci, Fabien Vehlmann ; les galeries Salon 94 (New-York), Almine Reich (Paris), Sprüth Magers (Los Angeles), Hauser&Wirth (Zürich), Philip Martin (Los Angeles) ; Andrew J. Hall Foundation (Vermont), Fundación Almine Y Bernard Ruiz-Picasso Para El Arte (Bruxelles), MAMCO (Genève), Musée d’Art Contemporain de Lyon, Musée Départemental d’Art Contemporain de Rochechouart, ainsi que Safia El Maqui et Sonia Pastor.
INFORMATIONS PRATIQUES
Du 1er juillet au 4 novembre 2018
Vernissage samedi 30 juin à 18h
Ouverte tous les jours, sauf mardi, de 14h à 19 en juillet et août, de 14h à 18h à partir du 1er septembre.
Entrée libre
Venir à la Villa Arson
VISITES
RDV / Point de vue sur l’exposition : tous les jours, sauf le mardi, à 15h (5 €) – “Sea, sex & sun” / “You paint like a man” (selon les jours)
English tour : everyday, except Tuesday, at 3 pm (5 € )
Visites de groupe : sur réservation à : servicedespublics@villa-ason.org
Ateliers jeune public
PUBLICATIONS
Los Angeles, les années cool, la publication aux éditions Shelter Press —avec un essai complet de Géraldine Gourbe, des archives de Judy Chicago et une iconographie exhaustive— est prévue au début de l’année 2019 (160 pages / illustrations couleur / versions française et anglaise). Avec le soutien de la Fundación Almine Y Bernard Ruiz-Picasso Para El Arte. + d’infos
Parallèlement à l’exposition, est également publié pour la première fois dans sa version française l’autobiographie-manifeste de Judy Chicago, Through the Flower – Mon combat d’artiste femme, traduite par Sophie Taam avec une préface de Géraldine Gourbe, aux éditions Presses du réel, avec le soutien de la Terra Foundation.
TELECHARGER / Dossier de presse / Los Angeles, les années cool
Espace presse : Visuels de l’exposition à télécharger / Photos of the exhibition to download
A propos de Judy Chicago
www.judychicago.com
Judy Chicago nommée par le TIME parmi les 100 personnalités influentes de l’année
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Voir sur CULTUREBOX : “Judy Chicago : les débuts d’une grande artiste féministe à la Villa Arson à Nice”
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Visuels (galerie d’images)
Los Angeles, les années cool, vues de l’exposition
Photos : François Fernandez
Pour les oeuvres de Judy Chicago : Courtesy de l’artiste et Salon 94, New York. ADAGP 2018.
Judy Chicago, Birth Hood, 1965-2011 [Le capot de la naissance] / Marcia Hafif, #2 Black and White, 1961 [#2 Noir et Blanc] Coll. de l’artiste, dépôt MAMCO, Genève.
Judy Chicago, Salle des Dômes, 1968 et 1971. Pale Green Domes with Solid Core, 1968, Bronze Domes, 1968, Grey Domes with Solid Core, 1971.
Marcia Hafif, Sans titre, 1962. Coll. de l’artiste, dépôt MAMCO, Genève / Judy Chicago, Flash-back, Version 2, 1965.
Judy Chicago, Feather Room, 1967/2018 [Pièce de plumes] Installation in situ, structure en bois, toile diffusante, 36 projecteurs led, plumettes de canard. Scénographie : Socle, New York. Production Villa Arson, Nice et Salon 94, New York.
Marcia Hafif, série Sans titre, 1962 (9 dessins). Coll. de l’artiste, dépôt MAMCO, Genève.
Judy Chicago, Rearrangeable Rainbow Blocks, 1965 [Blocs arc-en-ciel recomposables].
Judy Chicago, Evening Fan from Fresno Fans series, 1971 [Eventail du soir, de la série des Eventails de Fresno].
Judy Chicago, Bigamy Hood, 1965-2011 [Le capot de la bigamie] / Multicolor Rearrangeable Game Board, 1965-1966 [Plateau de jeu multicolore et recomposable] / Marcia Hafif, 4., septembre 1962. Coll. de l’artiste, dépôt MAMCO, Genève.
Bruce Nauman, The Ring of Truth I,1977 [L’Anneau de la vérité I]. Musée Départemental d’Art Contemporain, Rochechouart. ADAGP 2018 / Dewain Valentine, Column Gray with Cloud, 1969-1970 [Gris colonne avec nuage]. Fundación Almine Y Bernard Ruiz-Picasso Para El Arte, Bruxelles / Judy Chicago, Childhood’s End #2, 1972 [La fin de l’enfance #2].
Pat O’Neill, Sidewinder’s Delta, 1976. 16mm transféré sur support vidéo , 25 minutes, en boucle. Courtesy Philip Martin Gallery, Los Angeles.
Dewain Valentine, Column Gray with Cloud, 1969-1970 [Gris colonne avec nuage]. Fundación Almine Y Bernard Ruiz-Picasso Para El Arte, Bruxelles / Robert Morris, Mirror Film, 1969. Musée d’Art Contemporain, Lyon. ADAGP 2018.
Judy Chicago, Bigamy Hood, 1965-2011 [Le capot de la bigamie] / Ten Part Cylinders, 1966-1967 [Cylindres en dix parties]. Photographie de l’installation en cours de l’exposition de groupe « The American Sculpture of the Sixties », LACMA.
Judy Chicago, Purple Atmosphere #4 / Fireworks, 1969 [Atmosphère violette #4/ Feux d’artifice] Santa Barbara, CA.